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Evènement à l’Université de philologie romane à Szczecin, Pologne.

Invitée à expérimenter ma méthode « Entre créativité et savoirs » dans un cours de français FLE et à développer mon enseignement autour de la question de la corporéité abordée sous l’angle d’une anthropologie philosophique et culturelle, j’ai encore constaté à quel point l’implication du corps dans l’apprentissage et dans la transmission est fondamentale. Cela résonne encore.

Des deux côtés, dirais-je, se produit une rencontre agie par notre corporéité. Ce qui en ressort, c’est une ambiance de classe qui laisse des impressions. Pour nous-mêmes et pour ceux qui observent.

À l’œuvre donc, la participation subjective de l’étudiant et de l’enseignant en immersion et celle, plus ou moins objective – puisque teintée de la subjectivité – de l’observateur par son implication à distance. Des multiples points de vue dont les témoignages rendent compte, il y a toujours la trace d’une modalité qui s’exprime par les moyens pédagogiques mis en place. À lire le billet suivant sur ce retour d’expérience vécue par un participant observant, l’enseignement, bien que valorisé sur le plan de la méthode, m’invite, sur le plan de ma participation immersive, à vous faire part ensuite de la façon dont je vis l’acte de la transmission.

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Témoignage

« Je vous remercie pour votre cours novateur et voici quelques mots d’appréciation. La méthode novatrice élaborée par Mme Isabelle Namèche dans le cadre de son enseignement de l’écriture linguistique se distingue par son approche immersive et culturelle, offrant une expériencepédagogique enrichissante tant pour les étudiants que pour les enseignants. Fondée sur le travail en petits groupes, cette approche présente une pléthore d’aspects positifs qui transcendent les paradigmes conventionnels de l’enseignement des langues étrangères. L’immersion totale proposée par Mme Namèche englobe non seulement les aspects linguistiques maiségalement les composantes culturelles, créant ainsi un environnement propice à l’acquisition holistique des compétences linguistiques. Les groupes restreints favorisent une ouverture d’esprit en encourageant la diversité des perspectives, tout en éliminant les jugements critiques au sein du groupe. Cette dynamique stimule l’expression orale en permettant aux apprenants de surmonter les barrièresliées à la prise de parole. L’approche de Mme Namèche catalyse la génération d’idées spontanées et suscite la curiosité des apprenants, les incitant à poser des questions et à explorer activement les aspects linguistiques. Le partage d’idées est encouragé, favorisant ainsi un environnement collaboratif où chacun contribue à l’enrichissement mutuel. Cette méthodologie soutient également la mémorisation du vocabulaire, desexpressions et des tournures de phrases, créant ainsi une base solide pour l’acquisition durable des compétences linguistiques. En outre, la connexion qui émerge entre les membres du groupe engendre un sentiment de force et desoutien, encourageant les apprenants à présenter avec confiance leur travail écrit aux autres groupes. Cette approche novatrice transcende les frontières traditionnelles de l’enseignement des languesétrangères en créant une expérience éducative dynamique, collaborative et hautement engageante. Elle mérite d’être étudiée et adoptée par d’autres enseignants cherchant à révolutionner leur approche pédagogique dans le domaine de l’écriture linguistique. »

Dr Barbara Kosik-Szwejkowska KoordynatorkierunkuFilologiaHiszpańska, InstytutJęzykoznawstwa, UniwersytetSzczeciński

Au-delà de la partie innovante de ma Méthode, je crois qu’agit en nous quelque chose de beaucoup plus important que l’ensemble des aspects cognitifs et intellectuels, psychologiques et sociaux qui régissent l’acquisition de nos compétences pour nous guider dans le choix de notre métier.

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Alors que résonne encore le sentiment agréable d’être à ma place quand je suis en situation d’enseignement et donc de transmission, je m’interroge simultanément surce qui fait obstacle à vouloir être accueillie dans ma différence, c’est-à-dire à chercher à assumer la façon dont je cultive mon champ scientifique – attaché à une philosophie du Corps par l’art – qui n’entre pas dans les normes d’une discipline en tant que telle. Le refus systématique à ma demande de qualification aux fonctions de maître de conférences, motivé à divers titres, attise néanmoins cette tension intérieure qui fait coexister deux états antinomiques : désir de mouvement et immobilisme. L’absence de qualification – qui ne permet pas d’accéder au concours du recrutement universitaire – constitue un frein à trouver une place dans l’enseignement supérieur. Cet évènement, cependant, vient raviver le souvenir de mon séjour en Pologne.

Je me revois encore en train d’enseigner. Dans mon acte à transmettre, je me sens comme un atome à l’affut de toutes combinaisons possibles avec ce qui se trouve dans mon environnement. J’éprouve, par mon corps en alerte, toutes les possibilités de stimuler l’échange par l’intérêt et la curiosité. Car, ma Méthode, pour rappel, par son action pédagogique ciblant une forme d’expression artistique, a pour vocation d’aider à la structuration de la pensée, à l’écrit et à l’oral, de développer la curiosité intellectuelle et le questionnement, d’initier le discernement et le sens critique, de révéler la créativité et l’imagination, de dévoiler et de renforcer des compétences et enfin de favoriser l’ouverture à la diversité et à l’interculturalité. C’est ce qui fait sens dans mon métier.

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Informations

Depuis décembre 2023, parution de mon dernier article « Le savoir-danser d’Isadora Duncan, à l’épreuve du genre » dans le dernier numéro 64 Le Télémaque – Philosophie – Education – Société : Changer les voix en éducation.

À paraître très prochainement aux éditions L’Harmattan, ma traduction en français de l’ouvrage collectif « Isadora und Elizabeth Duncan in Deutschland » dirigé par Frank-Manuel Peter aux éditions Wienand.

Pour les amateurs de la danse et de l’éducation par la voie de l’art, une présentation de l’ouvrage « Isadora et Elizabeth Duncan en Allemagne » comme suit : « Cet ouvrage, construit autour de deux écrits originaux des sœurs Duncan, rassemble à la fois des textes extraits des récits de vie de personnalités ayant vécu dans l’école Duncan et d’autres issus de la recherche en histoire de l’art et de la danse. Ainsi, « Isadora et Elizabeth Duncan en Allemagne », au début du XXe siècle, ont vécu l’expérience la plus intense de leur vie. Ce duo, « fait pour la danse », a suivi, à leur manière, la voie philosophique d’un idéal transmis en famille. Eduquées « au souci » de transmettre le Bien, les sœurs Duncan ont voué leur vie, par la singularité de leurs modalités pédagogiques, à empreindre les corps de leur « savoir-danser ». Entre culture et pédagogie des pratiques, les sœurs Duncan ont donné vie à un style esthétique innovant et incarnant un art de vivre. Le contexte de leurs pérégrinations, depuis l’Amérique vers l’Allemagne, permet de les suivre pour continuer à questionner la nature de nos relations humaines et le sens que l’on donne à la Vérité ».

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